Il en a suffi d’une pour que je sache que ce n’est pas toutes des bitchs.
À ma charge, je ne suis pas fait pour le coup des roses… Débile.
On se frôle, frétille, tu as pu me voir fébrile, mais fais briller dans le noir, je crois en ce que je prédis…
Les années défilent, me laissent là avec mon kiff, persuadé qu’on aurait fait des gosses terribles.
Mais peur de briser un bijou si fragile, parce qu’incapable de vivre un amour en état de léthargie.
Au moins on se sépare sans crise d’hystérie. Bref, s’il y a quoi que ce soit, je serais là, je t’ai dit… Maintenant c’est l’heure de vivre nos vies. C’est chacun sa peine, sa force mentale, son chemin.
On voulait tellement que le temps s’arrête… Y rester cloitré. L’enfoiré passe contre notre gré.
Si bien dans les bras de l’autre qu’on serait presque prêt à tout brader…
Mais… A-t-on vraiment l’âge pour tout ça ?
Peut-être qu’on atteindra la trentaine si on s’acharne, mais après ?
J’en suis là, trop cérébral pour être de ces jeunes vieux.
Une vision de la life qu’ils prennent mal quand je dis que j’aspire à mieux.
Je fuis les attaches, tant que le ciel n’est pas radieux.
Qui peut prétendre qu’être à deux soit thérapeutique ?
Quand le problème est personnel, qu’il parasite. Constamment dans l’analyse.
T’es seule quand l’un mérite une place à l’asile.
Besoin que ça bouge ou se lasse vite… Pourtant touché quand on s’enlace,
On se lâche, je repense à ce qu’on s’en aille.
Mais bloqué là, je ne vois même plus ce qui me soigne quand j’ai mal,
A part m’en remettre à moi. Je crois que j’aime comme un chat…
Le passé pèse son poids … Ma belle, j’ai vu où tout ça mène ;
Même pas la peine de vouloir me distraire quand la liberté m’appelle…
Et c’est tout ça qui me fatigue, comme de voir les gars se sacrifier
Avant d’avoir fondé une fratrie, d’avoir vraiment de la pratique.
Je ne parle pas de tricher… Mais de voir l’emprise.
On a du mal à se rendre compte de notre prison quand on en a les clés.
Pas besoin de plans d’évasions .Mais ce confort est ton geôlier, du moins celui de ta raison.
Je suis désolé, ma belle, fallait le voir avant que je n’avais rien à vendre,
Que je vois le rêve comme le verlan du vrai. Bref…
Comment le dire ? C’est niqué. Mais l’union n’est qu’une idée.
Devenu braqueur de manques qui cherche à communiquer.
Un discours sans queue, pleine tête.
Peut-être bête à penser que le bonheur à deux passe par le bien-être de l’unité.
Trop de trentenaires vidés, loin de la belle vie, habitués, posés trop jeunes et que la routine a tué. Vous me donnez tout sauf l’envie. À vous supporter plus qu’autre chose à chaque instant de vie…
Mais tellement pauvre intérieurement…
La peur d’être seul, tout miser sur l’autre… Et si elle fout le camp ?
Du genre, comment s’épanouir individuellement ?
Donc un gens cherche un gens, déjà pour tuer le temps.
Tout un plan de route jusqu’à 80 ans…
Bizarrement, c’est ce genre de discours qui me semble blasant.
Comme les voir dans le contrôle total de leur life sans comprendre l’imprévu.
Ne laissent de la place qu’aux drames…
J’ai plus aimé que haït, laissé des bijoux se tailler pour pas enrailler l’mécanisme.
La prise de risque est minime. Surtout pour un parano.
Convaincu qu’un beau jour, sera remplacé par un autre. Alors oui, j’envisage le pire…
M’aimer c’est souffrir. Pourtant j’aspire à le remplir ce verre à moitié vide.
Par respect, j’habillerai notre histoire d’un linceul.
Parce que le couple n’est pas une fin en soi, seul à seule.
"Chasseur au cerveau froid, qui tabasse, mange, mâche et recrache toutes les fuites en avant", tels sont les propos de Zo
(abcdrduson) pour qualifier Mod Efok.
Rappeur solo, à l'initiative du projet "Légitime Déviance" sorti en 2015, il croise aujourd'hui ses rimes pragmatiques avec celles de Sitou Koudadjé et Kaiman Lanimal pour le projet "3 Points"; disponible en format digipack....more
Pour ce troisième album, Sameer Ahmad n'a pas lésiné sur les punchlines, digne successeur de Perdants Magnifiques (que je conseille vivement) c'est une victoire sans conteste que nous offfre ici ce parolier hors paire. Trop de (bonnes) choses à dire et pas assez de place, écoutez par vous-même ! Mention spéciale à 'Sitting Bull', 'Papa Legba' et très spéciale pour 'Brasero' / 'C.A.B.' / 'Logos' et 'H2O'. Merci pour cet album capitaine, ô capitaine. v a l e n t i n — s i t u