Du mal à voir le bout comme un myope, distrait par des babioles.
Je me démerde, jeune, même mené au score…
Mais si ta life est une bitch, n’essaie pas de maquer la mienne.
Je me démène pour qu’elle devienne belle comme une femme africaine.
Quel sens donner à tout ça ? On se fait kèn pour du fric ou quelques pelletés de terre.
Je peine à garder le sens relationnel ; à regarder le ciel sans penser au père.
Comment trouver le sommeil ? Parce qu’à ses yeux, je peux paraître paresseux,
J’en viens à parler seul mais je ne serais pas de ceux qui ont percé par les sseufs…
De ceux qui taffent mentalement, qui te checkent si t’avances,
Rythmé par un battement, j’ai pas le temps… Comprends,
Répètes le, dirigé par des peknos, pire, qui veulent qu’on reste rigides comme des Playmobils…
Risquer le bilan entre le pillon et le Dillon.
Bon… Ton temps semble si long, on en tire nos conclusions…
Personne qui te nourrit, puis tous semblent pourris.
Reste quelques types qui partagent cet état d’esprit.
Nos chemins se croiseront peut être, on verra…
Un signe de tête et trace tout droit sous ce temps pérave.
Déambule seul comme un chat, depuis que j’écoute plus cabots.
Paraître chelou pour les chiots, pas de soucis je fais mes choses…
Parce qu’aucun ne les fera pour autrui.
J’entends trop de bruits, dire la famille pour un nan, pour un oui.
Mais un frangin ce n’est pas une broutille. Devenu parano.
Trop de checks abroutissent donc je repars à gauche.
On verra bien où cela aboutit… Faire face au doute, il le faut vite.
Un bout d’idée, vise et puis vas-y… Ce n’est pas si facile, enfin si va la vie ainsi….
Incite les félins à faire l’impasse sur ce qui nous trouble.
Circuler de Grand Yoff à Brooklyn, sans boussole ni guide ; sortit de R.O. ou de n’importe quel trou.
Petit de notre état, le cul entre deux tréteaux.
Se barrer vite, préparer le départ, se placer au point mort…. Partis du pôle Nord, reste le Sud en visu.
Vas-y, fistes leurs fissures. Fils, je te prédis la vie dure…
Parce que de ceux qui sont loin de dire que tout se passe bien,
Mais ferme ses lèvres tant qu’il a besoin de la carte 12-25 ;
Parce que de ceux qui se renferme, mais en fait s’élève,
En usant des semelles et les banquettes de la SNCF./
Avant qu’on passe mon esprit par-dessus la balustrade…
Je me sens plus proche de l’H.P. que du shtar.
Te fatigues pas à vouloir comprendre d’où je parle…
À chercher de la chaleur humaine on s’expose au douches froides.
Je fais la part des choses entre le tout shlag et le saint, et tout ça…
Il se peut que j’étouffe et que je renaisse à la Toussaint.
Tu sais quoi ? Dans la plupart des cas vaut mieux en rester là,
Que se causer en coupable d’avoir pensé à se mettre plus d’un coup de lames.
Seul, tu te condamnes moralement. Changer d’air mais rarement.
Forcer de penser aux tares c’est barbant. Dorénavant, plus le choix de s’y plier.
Fort, se projeter en avant sans porter le tort d’un fardeau oublié.
Tellement de faux c’est griller, mais peuvent te paraitre sympathiques.
Tellement de bons qui combattent leurs vices quand ça pactise.
M’indique pas la tise comme moyen… Ce n’est pas forcément la vie qui nous sépare mais sa pratique… Et tout ça qui fatigue, comme de voir ses gars s’égarer ;
Ne pas les voir parés au pire ; finiront par se barrer en live à l’âge du camouflage…
Passer le cap du paraître ouf, prouver qu’on est assez taré ;
Ou penser la douce qui pourra nous panser, qui nous rendra stable,
Quelque part, jusqu’à ce qu’elle se barre…
Dans mon cas, je ne peux pas miser sur la chatte ou la chatte.
Indépendant donc acharné tant que la faucheuse me lâchera.
"Chasseur au cerveau froid, qui tabasse, mange, mâche et recrache toutes les fuites en avant", tels sont les propos de Zo
(abcdrduson) pour qualifier Mod Efok.
Rappeur solo, à l'initiative du projet "Légitime Déviance" sorti en 2015, il croise aujourd'hui ses rimes pragmatiques avec celles de Sitou Koudadjé et Kaiman Lanimal pour le projet "3 Points"; disponible en format digipack....more
Pour ce troisième album, Sameer Ahmad n'a pas lésiné sur les punchlines, digne successeur de Perdants Magnifiques (que je conseille vivement) c'est une victoire sans conteste que nous offfre ici ce parolier hors paire. Trop de (bonnes) choses à dire et pas assez de place, écoutez par vous-même ! Mention spéciale à 'Sitting Bull', 'Papa Legba' et très spéciale pour 'Brasero' / 'C.A.B.' / 'Logos' et 'H2O'. Merci pour cet album capitaine, ô capitaine. v a l e n t i n — s i t u